10 mai 2002
Mémorandum
publié par la Convergence Démocratique
Dans un mémorandum rendu public vendredi à
Port-au-Prince, la Convergence Démocratique (opposition)
a posé un ensemble de neuf conditions à
la reprise des négociations interrompues depuis
le 15 juillet 2001.
L'opposition appelle à :
- La mise en branle de l'action publique contre les
auteurs des violences du 17 décembre;
- La poursuite de l'instruction des crimes politiquement
motivés;
- La réparation pour les victimes;
- Le désarmement des bandes armées;
- La fin des persécutions contre des journalistes;
- La fin des persécutions contre des militants
politiques;
- La fin des persécutions contre des défenseurs
des droits de l'homme;
- L'élargissement de tous les prisonniers bénéficiant
de décisions de justice.
La Convergence plaide également en faveur d'un
climat d'apaisement, notamment au niveau du discours
des membres de Lafanmi Lavalas.
Dans cette prise de position, la Convergence a dénoncé
la lenteur de l'enquête menée par l'Organisation
des Etats Américains sur les violences du 17
décembre. " Cette situation risque d'être
exploitée par le pouvoir de facto lavalas comme
étant une tolérance de sa culture de criminalité
et d'impunité ", estiment les dirigeants de l'opposition.
Ils ont par ailleurs mis en garde le pouvoir lavalas
contre toute organisation d'élections fausses,
en se basant sur le projet d'accord initial consenti
auparavant.
Par ce mémorandum, l'opposition conforte sa
tendance à mettre les négociations plus
que jamais en veilleuse, à l'image de la résolution
806 de l'OEA du 15 janvier 2002, émise suite
aux violences du 17 décembre 2001.
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