CONVERGENCE
DEMOCRATIQUE
105,
Ave Lamartinière, Bois Verna
Port-au-Prince,
Haiti (W.I.)
Tél:
(509)245-3584
Port-au-Prince,
le 29 mai 2002.
Ambassadeur Cesar Gaviria
Secrétaire Général
de l'Organisation des Etats Américains
Washington
Monsieur
le Secrétaire Général,
La
Convergence Démocratique salue les efforts entrepris
par l'OEA en vue de contribuer à une solution
à la crise haïtienne et elle apprécie
particulièrement les initiatives prises dans
cet esprit, par vous-même et le Secrétaire
Général-adjoint l'ambassadeur Luigi Einaudi.
Les diverses délégations qui, en application
à la Résolution 806, ont visité
Haïti témoignent de cette volonté
de mettre en place des mécanismes appropriées
pour une action efficace.
La
Convergence Démocratique tient cependant à
exprimer sa préoccupation par le fait que le
gouvernement d'Haïti, en ce qui concerne les points
de cette Résolution se référant
à des mesures concrètes à être
adoptées en Haiti, n'a pas fait les pas pertinents
que la population et nous autres de la Convergence attendions
avec le plus grand intérêt.
En
effet, la Résolution en son article 4-b dispose
de « la poursuite de toute personne et le licenciement
le cas échéant, de tout individu dont
la complicité aura été établi
dans les actes de violence perpétrés le
17 décembre 2001 et les jours suivants ».
Faisant fi de cette disposition, les autorités
judiciaires ou politiques n'ont fait aucun geste pour
montrer même leur intention de mettre en application
ce requis fondamental. Les plaintes judiciaires formulées
par les principales victimes de ces actes criminels
n'ont pas donné lieu à la convocation
d'aucune des personnes désignées par les
plaignants comme responsables directs.
Il
est notoire que le gouvernement d'Haiti, a aussi ignoré
les autres points : a, c, d de cet article 4.
Mais
nous voulons attirer l'attention sur le fait que le
refus par les autorités d'entreprendre une quelconque
action judiciaire en la circonstance, aux termes de
l'alinéa 4-b, semble imposer même à
l'OEA, les pratiques d'impunité qui règnent
en Haiti. Cette attitude affecte de façon significative
notre disposition à croire que le gouvernement
haïtien, serait disposé à démontrer
sa volonté de respecter une Résolution
qu'il a lui-même adoptée à la réunion
de la Commission Permanente du 15 janvier dernier.
De
plus, les neuf (9) points que nous avons transmis à
l'ambassadeur Luigi Einaudi comme préalables
à la reprise des négociations, certains
qui reprennent les pré-requis signalés
par la Résolution de l'OEA n'ont reçu
aucune suite significative.
Ce
comportement semble indiquer aussi que malgré
ses déclarations et ses « faire-semblant »
en matière de désarmement, le gouvernement
d'Haiti n'est pas encore disposé, comme le demande
la Résolution, à faire des efforts réels
« visant à rétablir un climat de
sécurité pouvant créer les conditions
nécessaires à la reprise des négociations
patronnées par l'OEA ».
Nous
attirons, Monsieur le Secrétaire Général,
votre attention sur ces faits et nous voudrions les
notifier aux Etats-membres de l'OEA pour qu'ils en tiennent
compte dans leurs délibérations concernant
l'évolution de la situation en Haiti postérieure
aux actes de violence gouvernementale du 17 décembre
2001 et à la Résolution du 15 janvier
2002.
La
Convergence Démocratique vous prie d'agréer,
Monsieur le Secrétaire Général,
l'expression de ses salutations distinguées.
Pour
le directoire de la Convergence Démocratique :
Gérard
PIERRE-CHARLES
|
Serge
GILLES
|
OPL
|
ESPACE
DE CONCERTATION
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Luc
MESSADIEU
|
Hubert
de RONCERAY
|
MOCHRENHA
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MPSN
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Clarke
PARENT
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PADEMH
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