DECLARATION DE LA CONVERGENCE DEMOCRATIQUE
Le Directoire de la Convergence Démocratique,
soucieux de ses responsabilités face à
la persistance de la crise, renouvelle son attachement
à la tenue de véritables négociations
devant aboutir à un Accord Global qui permettrait
d'éviter la réédition du crime
électoral du 21 mai 2000, du coup d'état
électoral du 26 novembre 2000, de renforcer la
démocratie, d'améliorer le respect des
droits humains, de débloquer l'aide financière
internationale, d'arreter le trafic des stupéfiants
transitant par Haiti en direction des Etats-Unis d'Amérique.
Pour ce faire, des mesures concrètes, et non
de belles paroles doivent etre prises par le pouvoir
de facto Lavalas.
C'est dans cet esprit que la Convergence Démocratique
a appuyé la Résolution CP/RES.806(1303/02)
du 15 janvier 2002 adpotée par le Conseil Permanent
de l'Organisation des Etats Américains. Cette
Résolution vise le rétablissement démocratique
à travers l'adoption d'un éventail de
mesures décisives que le gouvernement haitien
doit prendre afin de « créer les conditions nécessaires
à la reprise des négociations patronnées
par l'OEA' » Dans ce cadre le Memorandum présenté
par la Convergence le 9 mai dernier a pour objectif
principal de déterminer concrètement les
points que le Gouvernement de facto Lavalas doit réaliser
pour enrayer la violence politique et créer un
environnement favorable aux négociations. Ces
points tournent autour du désarmement, de la
cessation des persécutions contre les journalistes,
les militants politiques de l'opposition, de la lutte
contre l'impunité relative aux crimes politiques,
en particulier ceux du 17 décembre 2001.
En termes clairs, le pouvoir de facto Lavalas doit
etre astreint à l'exécution d'un calendrier
comprenant les conditions minimales exigées par
la Résolution 806 du Conseil Permanent de l'OEA
:
a) les enquetes sur les crimes politiques et la mise
en mouvement de l'action publique contre les auteurs
de ces crimes ;
b) l'arrestation des assassins de Ramy Daran des Gonaives,
des journalistes Jean L. Dominique et Brignol Lindor
;
c) la procédure judiciaire contre les individus
impliqués dans l'incendie des locaux des partis
politiques et des résidences des leaders de l'opposition
;
d) le désarmement des élus contestés
et des chimères à travers tout le pays
avec un encadrement technique international de la Police
Nationale ;
e) les réparations aux victimes des événements
du 17 décembre 2001.
En conséquence, le Directoire de la Convergence
Démocratique tient à réaffirmer
sa position comme suit :
1. La Convergence Démocratique s'abstient de
participer à toute négociation avec Lavalas
tant que le gouvernement de facto haitien ne prenne
pas ces mesures décisives pour « créer
les conditions nécessaires à la reprise
des négociations patronnées par l'OEA'
», ce dans l'esprit de la Résolution 806 de l'Organisme
hémisphérique.
2. Les déceptions accumulées par les
pays amis d'Haiti en ce qui a trait à l'accomplissement
des engagements pris par le pouvoir de facto Lavalas,
le refus de ce dernier de respecter la Résolution
806 de l'OEA appuyée par tous les secteurs d'opinions
à l'intérieur et à l'extérieur,
l'incapacité de l'organisme hémisphérique
à en exiger l'application soulèvent de
sérieuses inquiétudes quant aux garanties
pourtant indispensables à l'exécution
par Lavalas d'un Accord éventuel.
3. La Convergence Démocratique rappelle n'avoir
jamais demandé à la communauté
internationale de geler les fonds destinés à
Haiti, comme voudraient le faire croire de facon mensongère
les lavalassiens. Toute assistance financière
de la part de cette communauté internationale
à un régime dilapidateur et corrompu n'engage
que sa seule responsabilité.
Port-au-Prince le 10 juin 2002
Gérard Pierre-Charles |
Hubert de Ronceray |
OPL |
MPSN |
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Victor Benoit |
Luc Mesadieu
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Espace de Concertation |
MOCHRENA |
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Clark Parent
PADEMH
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