Chambre
de Commerce, d'Industrie et des Professionnels du Sud'est
(CCIPSE)
Jacmel,
7 mai 2002
Communique
La Chambre de Commerce, d'Industrie et des Professionnels
du Sud'est (CCIPSE) se voit dans l'obligation de lancer
un cri d'alarme afin d'attirer l'attention de tous sur
une sorte de malédiction qui semble s'abattre
sur le Département, particulièrement sur
le chef-lieu, Jacmel dont on a toujours vanté
la salubrité, la stabilité et l'hospitalité.
En effet, des choses inhabituelles et terribles se
produisent, depuis un certain temps à travers
le Département. Voici quelques uns de ces faits
troublants:
- Le scandale de la Mairie des Cayes-Jacmel qui est
devenu une affaire nationale, occasionnant la mort
d'un jeune citoyen.
- Il y a de cela quinze jours que des bandits ont
semé la terreur dans une maison religieuse
des Orangers.
- Il y a juste une semaine que des hommes armés
ont agressé quatre étrangers, un couple
américain et deux canadiens qui étaient
en excursion au Parc La Visite, à Seguin. Les
victimes ont été dépouillées
de tout ce qu'ils possédaient.
- La paix fait défaut dans les esprits; la
paix fait défaut aussi dans les poches. Nous
voulons parler de la situation de panique à
Jacmel causée par plusieurs entreprises coopératives
qui ont fermé subrepticement leurs portes.
Ils auraient disparu, dit-on, les hauts responsables
de ces coopératives qui, hier encore finançaient,
égayaient ou même remplissaient le rôle
de vrais responsables. Cette forme de piraterie ou
cette fourberie est loin de détendre l'atmosphère
dans une économie si fragilisée par
un embargo qui ne dit pas son nom. Des pères
et mères de famille qui ont réuni leur
épargne de 20, 30 ou 40 années de dur
labeur, sont maintenant plongés dans la désolation.
Eux qui croyaient bien faire sous l'impulsion d'un
très haut placé, qui d'ailleurs n'a
jamais désavoué mais de préférence
supporté le mouvement des coopératives,
un mouvement qui est en train de plonger tout le pays
dans le chaos pour ne pas dire à la limite
de la guerre civile.
Nous voulons aujourd'hui nous adresser au Président
de la République, ceci sans aucun excès,
plutôt bien respectueusement lui dire que dans
tous les pays, actuellement il existe des coopératives
qui rentrent dans une structure équilibrée,
c'est-à-dire sous l'*il attentif de vrais responsables.
Quand certaines fonctionnent bien, c'est très
bien ; quand d'autres péniblement ou lamentablement,
c'est alors que l'Etat intervient, impose ses lois,
nomme des gestionnaires, qui après études
sérieuses des dossiers, décide soit de
la fermeture de l'Institution, soit d'émettre
des recommandations appropriées, non seulement
pour la survie de l'entreprise mais surtout pour la
protection des petits épargnants, ou des sociétaires
à économie trop souvent anémiée.
La Chambre de Commerce, d'Industrie et des Professionnels
du Sud'est espère donc que les dirigeants vont
assumer leur responsabilité pour que justice
soit donnée aux petits commerçants et
autres épargnants de sorte que leur soit remboursée
l'intégralité de leurs placements tout
en assurant la sécurité et la paix dans
les foyers.
Pour la Chambre de Commerce, d'Industrie, et de Professionnels
du Sud'est (CCIPSE)
Monsieur Jacques Khawly |
Dr. Jean-Robert Martinez |
Président de la CCIPSE
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Secrétaire Général
de la CCIPSE |
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